Le financement immobilier participatif émerge comme une solution d'acquisition de biens immobiliers profondément ancrée dans les principes de la finance islamique, offrant une alternative éthique et conforme à la Sharia aux prêts hypothécaires conventionnels basés sur l'intérêt (Riba). Au cœur de cette approche réside un changement de paradigme où la relation financière entre la banque participative et l'acquéreur se construit sur des mécanismes de partage des risques et des bénéfices, tout en garantissant une transparence et une équité rigoureuses dans chaque étape de la transaction.
Trois instruments contractuels se distinguent comme piliers du financement immobilier participatif : l'Ijara, la Murabahah et la Musharaka Mutanaqisa. L'Ijara, ou location, permet à la banque d'acquérir le bien et de le mettre à disposition du client moyennant des loyers convenus pour une période déterminée, avec la possibilité d'un transfert de propriété à terme. La Murabahah, ou vente à coût majoré, voit la banque acheter le bien souhaité par le client et le lui revendre à un prix transparent, incluant le coût d'acquisition et une marge bénéficiaire convenue, payable par versements échelonnés. Enfin, la Musharaka Mutanaqisa, ou diminution de la propriété, établit une co-propriété initiale entre la banque et le client, où ce dernier rachète progressivement les parts de la banque par des paiements réguliers, augmentant sa propre part jusqu'à devenir l'unique propriétaire.